Nino S.Dufour

Nino S.Dufour est en résidence du 9 mai au 7 juillet 2023.

Nino est traducteur indépendant, de l’italien et de l’anglais vers le français. Après une formation en sciences humaines et sociales, études de genre et postcoloniales, il pratique la traduction sous différentes formes : traduction technique, grâce à un passage par le master ILTS de l’université Paris-Diderot en 2015-2016, sous-titrage, grâce à sa participation à l’association Utopia, et traduction littéraire.
Nino S. Dufour a participé en 2019 à la Fabrique des Traducteurs, atelier et formation de deux mois à destination des jeunes traducteurs, organisé par le Collège International des Traducteurs Littéraires, avec le livre Borderlands, de Gloria Anzaldua.
En 2022, il effectue un autre séjour au CITL pour la traduction de Les trente noms de la nuit, de Zeyn Joukhadar. Dans ses lectures personnelles comme dans son travail de traduction, Nino se passionne pour le large spectre de la littérature queer et féministe, de la fiction à la théorie queer, en passant par les memoirs et les autobiographies.

BIBLIOGRAPHIE :

Les trente noms de la nuit, de Zeyn Joukhadar, éditions rue de l’Echiquier, 2022. Traduction de l’anglais (États-Unis).

Terres frontalières - La Frontera, de Gloria E. Anzaldua, éditions Cambourakis, 2022. Traduit de l’anglais avec Alejandra Soto.

Mon fils en rose, de Camilla Vivian, éditions la Contre Allée, 2019. Traduit de l’italien avec Hazel Goram.

Kids with Guns I et II , de Capitan Artiglio, Casterman, 2019. Traduit de l’italien.

C’est ça, notre liberté : 50 ans de lutte LGBTQ+ de Paris à New York, dir. Mason Funk, éditions Harper Collins, 2021. Traduit de l’anglais (États-Unis).

Rendez-vous déjà prévus avec Nino :

mardi 16 mai à 19h30 à la librairie de L’angle rouge à Douarnenez
mercredi 17 mai à 16h  : dans le cadre du festival La cale, lecture Place de l’enfer à Douarnenez
mercredi 24 mai de 10h à 12h au lycée Paraclet à Quimper, atelier de traduction de l’italien (réservé aux scolaires)
jeudi 25 mai au lycée Lamennais de Douarnenez, atelier de traduction de l’anglais (réservé aux scolaires)
samedi 3 juin à 15h30 à Plouhinec, avec la librairie Quai de l’imaginaire d’Audierne
mercredi 7 juin au lycée JM Le Bris de Douarnenez, atelier de traduction de l’anglais (réservé aux scolaires)
dimanche 11 juin à 11h30 au café-librairie La pluie d’été à Pont-Croix
samedi 24 juin à 10h à la médiathèque de Pont-Croix
vendredi 30 juin à 18h30 rencontre au café-librairie L’Autre Rive, à Huelgoat, avec Les Guerrilleres

PROJET DE TRADUCTION DE NINO, PAR NINO :

" Il y a quelques années, une amie m’a prêté une BD dont la couverture représentait une punk hirsute à l’expression narquoise et hallucinée qui parcourait New York une hache à la main. J’ai dévoré Hothead Paisan, Homicidal Lesbian Terrorist de la première à la dernière page et j’ai eu envie de le faire lire à d’autres – donc de le traduire. Traduire ce texte présente plusieurs difficultés : Hothead vit à New York, dans les années 1990, et s’exprime dans un argot assez dense dont beaucoup de mots n’ont pas d’équivalents en français. Le texte est extrêmement concis, dynamique et rythmé. Enfin, il est truffé de références et de jeux de mots.
J’envisage donc cette traduction presque comme un exercice d’écriture, fidèle plutôt à l’esprit qu’à la lettre : Hothead n’a pas besoin de notes de bas de page, il faut foncer avec elle. Hothead Paisan est une "gouine terroriste et sanguinaire", ulcérée par le sexisme et l’homophobie de la télévision et de la société. Quand elle réussit à se décoller de la télé, elle ne perd pas une occasion de s’en prendre aux machos, aux bimbos, aux bourgeois.es et à toutes celles et ceux qui perpétuent la norme et l’injustice. Quand Hothead voit rouge, elle ne fait pas quartier et sa colère balaie tout sur son passage mais finit immanquablement par l’épuiser pour la plonger dans des états seconds, voire métaphysiques, où elle entrevoit, parfois, la possibilité d’un autre rapport au monde, plus apaisé. Elle est accompagnée de Chicken, sa chatte et complice moqueuse, d’une amie qui la récupère quand elle s’écroule et cherche en vain à la pacifier, et de quelques amant·es qui ne l’éloignent jamais longtemps de sa mission vengeresse.
L’autrice, Diane DiMassa, a écrit Hothead Paisan dans les années 1990, comme une forme de thérapie alors qu’elle était en cure de désintoxication et de rétablissement. Elle l’a d’abord autopublié sous forme de zine, avec l’aide de Stacey Sheehan. L’ensemble a été republié sous forme d’album grand format par Cleis Press. "

Dossier à télécharger ICI

Extraits de "Terres frontalières - La frontera" lus par Nino.

Lecture de "Terres Frontalières La Frontera".